L'histoire de la ville de Bréval dans le 78 les Yvelines

L'histoire de Bréval

La retranscription de l'histoire de Bréval que vous pouvez lire ci-dessous est basée en totalité sur le livre de Mlle Georgette AUCHER, "Un village nommé Bréval". Grande figure de Bréval, Georgette AUCHER nous a quittés en 2002, dans sa 98 ème année, après 25 ans de bons et loyaux services à la mairie de Bréval (1953-1978). A ce jour, ce livre n'est malheureusement plus édité.

Un peu d'histoire

Le village tire son nom de sa situation géographique. En effet, "Bréhéval" (période romaine), "Brehewallis" (1192) puis "Brévallée" est bâti sur le penchant d'un petit vallon qui commence la vallée du rù du Radon. Bréval, avant l'ère chrétienne, était recouvert de sombres forets où régnait une vie primitive. Ce Bréval préhistorique a laissé quelques traces : instruments de pierre, vases, poteries... Ces indices nous laissent d'ailleurs fortement présumer qu'à l'époque, Bréval se situait plus au nord, au niveau du lieu-dit "Les Trésors" (cf. "Accès et plans").

Dans la période gauloise, Bréval faisait partie du territoire des Carnutes, presque entièrement recouvert de forêt, il était compris dans la forêt d'Iveline, une des plus grande de la Neustrie, qui, au temps de Charlemagne, renfermait encore la forêt de Dreux. Les Carnutes étaient alors le peuple celte le plus célèbre de Gaule. Avant l'invasion romaine, Bréval et ses environs furent souvent le champ de batailles où se rencontraient Carnutes, Vélocasses et Eburovices (Evreux), peuples voisins et extrêmement guerriers. Quelques témoignages nous restent de cette époque : des nombreux menhirs, symboles du polythéisme gaulois, furent détruit par les premiers souverains chrétiens dès le VI ème siècle, cependant la "Pierre Grise" de Neauphlette se dresse toujours en bordure de la route des "Loges".

La Seigneurie de Bréval se regroupe autour de son château féodal au cours du XI ème siècle. Occupant une superficie de 40 000 mètres carrés, il fut édifié entre 1060 et 1080 par Ascelin Goël, seigneur de Bréval, fils de Robert d'Ivry et Hildeburge de Galardon. Seigneur puissant et orgueilleux, Ascelin Goël se rebella plusieurs fois contre son seigneur Guillaume de Breteuil avant de mourir en 1119. La Seigneurie de Bréval devint par la suite la "Châtellenie royale de Bréval", en 1202, sous le règne de Philippe-Auguste. Puis, le 31 octobre 1623, le roi Louis XIII érige la terre de Bréval  en Marquisat, à la faveur d'Achille de Harlay, Conseiller d'Etat. Les seigneurs de Bréval se succèdent alors jusqu'en 1790. Anne Christian de Montmorency comte de Beaumont, prince de Tingry est le dernier seigneur de Bréval. Il émigra à la Révolution. C'est donc en 1789 que la paroisse de Bréval a fait place à la commune de Bréval.

Pendant l'invasion prussienne, de 1870-1871, Bréval fut atteint le 7 octobre 1870 par la 6 ème division de cavalerie de la 4 ème armée allemande. Ils firent main basse sur les provisions alimentaires et dépeuplèrent les basses-cours. Les habitants qui se révoltèrent furent tués, comme le boulanger Félix Barré. Avant la capitulation française à Sedan, les Prussiens incendièrent 22 des plus belles maisons du village.

Bréval ne connut pas une nouvelle invasion allemande pendant la guerre de 1914-1918, puisque les armées furent stoppées sur la Marne. Cependant, la guerre des tranchées qui suivit fit des morts parmi les enfants de Bréval. Un monument fut érigé à leur mémoire, Place Bihorel, le dimanche 17 avril 1921 à 15 heures. Un arbre de la Liberté fut planté sur la place de l'église le 11 novembre 1920.

En mai 1940, la France fut une nouvelle fois envahie par les armées allemandes, ce qui jeta une nouvelle fois les habitants de Bréval en exode par la route de Neauphlette, comme en 1870. Ils revinrent peu de temps après l'Armistice pour retrouver leurs maisons pillées et pour connaître les restrictions et le rationnement. Après le débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944, la ligne de chemin de fer et le tunnel furent la cible de nombreux bombardements qui occasionnèrent la destruction de 3 maisons. C'est le vendredi 18 août 1944 que la 3 ème armée commandée par le Général Patton fit son entrée dans Bréval par cette route de Neauphlette qui porte désormais son nom. De même, la rue René Dhal fut baptisée d'après le nom du fils du boucher, un FFI engagé en 1944, tué en janvier 1945 dans le Haut-Rhin lors d'une offensive allemande.

Les Seigneurs de Bréval

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Seigneurs de Bréval

D'hier à Aujourd'hui

Voici quelques vues de lieux caractéristiques de Bréval, hier (début du XXème siècle) et aujourd'hui. Si vous aussi vous possédez de telles images, véritables témoignages collectifs, n'hésitez pas à nous les envoyer.

Lorsque la généalogie nous emmène au Canada...

"Un jour de février 2022, un appel téléphonique en provenance du Canada me parvient... Dans ma tête, je me dis : encore une publicité, une arnaque téléphonique... Habituellement, j'aurais raccroché directement, voire, je n'aurais pas répondu... Bien mal m'en aurais pris ! 

Au bout du fil, un monsieur se présentant sous le nom de Pierre Fortin, adhérent d'une association "La revue des Fortin d'Amérique". Dans le cadre des recherches généalogiques des Fortin d'Amériques, l'histoire est remontée jusqu'à Bréval avec Mme Geneviève Gamache, dite Lamarre, née en octobre 1636 à Bréval. 

Pierre Fortin m'a contacté, par courtoisie, afin d'autoriser l'utilisation d'une photo et du blason de Bréval pour la future revue. 

Évidemmment, j'ai dit oui... Et delà du projet, une correspondance amicale par mail s'est mise en place entre nous. Je vais taire l'âge de Pierre, mais quelques années nous séparent... Pour autant, le "courant" est bien passé et nous restons en contact." Julie FLAMAND Adjointe mairie de Bréval

Merci à l'association des Fortin d'Amérique, de nous avoir gentiment envoyé un exemplaire de leur revue, synonyme de notre belle collaboration sur ce projet.

Le FORTINFO n°40